Construction durable: Les tendances canadiennes et mondiales décryptées par la 3e édition du Baromètre de Saint-Gobain

May 6, 2025 2:40 PM ET
Retrouvex le barometre de la construction durable 2025.

Baromètre de la construction durable 2025: Malgré du progrès, le Canada reste à la traîne par rapport au reste du monde.

Saint-Gobain, leader mondial en construction légère et durable, révèle aujourd'hui les résultats de la troisième édition de son Baromètre de la construction durable, une enquête mondiale menée dans 27 pays auprès de 4 000 parties prenantes de l'industrie et de 27 000 citoyens pour suivre les progrès de ce sujet prioritaire.

Bien que nous puissions nous considérer au Canada à l'avant-garde au niveau du respect de l'environnement et d’être éco-responsables, le Baromètre de cette année présente une autre réalité : il semble que nous ayons encore un angle mort en matière de construction durable. 

Alors que le Canada fait face à une crise du logement et connaît une augmentation des événements météorologiques extrêmes en raison des changements climatiques, il est plus important que jamais de relever ces défis ensemble et de réfléchir à des solutions de logement plus résilientes et durables.

Vous trouverez également plus de détails sur le Baromètre de la construction durable de cette année dans le communiqué de presse officiel ci-dessous.

Au carrefour des défis démographiques, sociaux, énergétiques et climatiques auxquels les sociétés sont confrontées, le secteur de la construction doit accélérer sa transformation vers un modèle plus durable. Il s’agit de concevoir un environnement bâti qui contribue positivement à la santé et au bien-être des individus, qui soit résilient face aux aléas climatiques, à faibles émissions de carbone, et qui offre des logements accessibles à tous — sans compromis sur la qualité ni la performance.

Cette transition ne peut se faire sans l’engagement collectif de l’ensemble des acteurs de la filière. C’est dans cet objectif que Saint-Gobain a lancé, en 2023, l’Observatoire de la Construction Durable. Dans ce cadre, sa 3ᵉ édition du Baromètre de la Construction Durable, une étude mondiale menée avec Occurrence–IFOP, est présentée aujourd’hui. Elle mesure les progrès accomplis sur ce sujet essentiel.

Cette étude est structurée autour de 24 questions, posées à 4 000 parties prenantes représentatives du secteur, auxquelles s’ajoutent 27 000 citoyens pour quatre questions spécifiques. Elles ont permis d’identifier les leviers pour accélérer la construction durable localement et globalement. Cette analyse est complétée par une étude qualitative France qui se concentre sur le thème de la résilience.

Pour Benoit Bazin, Président-Directeur général de Saint-Gobain : « Le constat est simple : il faut agir maintenant. Pour que la construction durable devienne la norme, elle doit être mieux comprise et pleinement intégrée aux attentes des citoyens comme des professionnels. Au-delà de son impact environnemental, ses bénéfices concrets en matière de confort, de santé et de bien-être sont encore trop souvent méconnus ou sous-estimés. Pour changer d’échelle, une approche à la fois globale et adaptée aux réalités locales est indispensable, en tenant compte des usages, des territoires et des réalités de terrain. »

Pour Jean-Claude Lasserre, PDG de Saint-Gobain Canada : « La crise du logement et l’urgence climatique auxquelles le Canada fait face doivent être gérés de concert afin de bâtir un avenir meilleur pour tous les Canadiens. Les résultats du Baromètre de cette année démontrent clairement un besoin pour les acteurs de l’industrie de la construction de mieux collaborer ensemble afin de faire prendre conscience des bénéfices environnementaux, sociétaux et financiers de la construction durable. Bâtir de façon plus résiliente et durable n’est pas seulement une aspiration, il s’agit maintenant d’une nécessité. »

Une analyse mondialisée, au service de l’accélération de la construction durable sur les cinq continents

Initié en 2023 sur un champ de 10 pays, le Baromètre de la Construction durable couvre aujourd’hui 27 pays1, auprès d’un large spectre de parties prenantes : professionnels, étudiants, élus ou représentants locaux du gouvernement et membres d’associations. Nouveauté cette année, l’étude a également interrogé 27 000 citoyens pour leur donner une place dans le débat sur la construction durable.

Quatre enseignements clés 

  1. Un sentiment de connaissance en hausse, une urgence à agir qui se maintient et des citoyens concernés ;
  2. L’envie d’aller plus loin est partagée et les acteurs privés sont perçus partout comme les plus légitimes pour avancer, avec des priorités régionales différentes ​;
  3. Une notion toujours centrée sur l’environnement, mais la notion de résilience gagne du terrain, tandis que le bien-être des habitants reste au second plan​ ;
  4. Des acteurs plus informés mais insuffisamment formés, ce qui freine leur capacité d’engagement.

Un sentiment de connaissance de la construction durable en hausse

67% des parties prenantes affirment bien saisir le concept. Ce chiffre est en progression de 6 points en l’espace d’un an.

L’urgence perçue à agir sur le sujet reste aussi élevée : 69% des parties prenantes considèrent la mise en place de constructions plus durables comme prioritaire. Ce résultat, stable, est conforté par une perception partagée par les citoyens, qui sont au rendez-vous sur le sujet : 60% considèrent qu’il s’agit d’une priorité, et 95% estiment au minimum cette question importante. L’enjeu réside désormais dans la capacité à convertir cette forte sensibilisation des parties prenantes et des citoyens en actions concrètes, tout en prenant en compte les spécificités locales.

Au Canada, la proportion de parties prenantes affirmant avoir une bonne compréhension de la construction durable a augmenté de 20 points par glissement annuel pour atteindre 71 %. Cependant, le pays fait face à un défi en ce qui concerne sa population générale, car seulement 22 % des Canadiens déclarent avoir entendu parler de la construction durable et savoir exactement ce qu’il en retourne. De plus, les Canadiens sont moins susceptibles (52 %) que le reste du monde à penser que la mise en œuvre de solutions de construction plus durables est une priorité.

Au-delà du consensus d’accélérer la transition du secteur, le rôle des acteurs privés plébiscité

87% des parties prenantes estiment qu’il faut « aller plus loin » en matière de construction durable. Les acteurs de la phase de conception, positionnés en amont de la chaîne de valeur, apparaissent comme moteur essentiel : 56% des parties prenantes considèrent les architectes et bureaux d’ingénierie comme les acteurs les plus légitimes pour faire avancer cette transition, suivis par les entreprises privées du secteur, avec 44%.

Toutefois, les priorités varient largement d’une région à l’autre :

  • En Asie-Pacifique, en Afrique et au Moyen-Orient, l’adaptabilité des bâtiments apparaît comme une préoccupation récurrente ;
  • En Amérique latine, l’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement s’impose comme un enjeu clé ;
  • L’Europe se démarque par un fort intérêt pour la rénovation des bâtiments ;

En Amérique du Nord, la question des coûts abordables est davantage mise en avant.

Cette diversité d’enjeux régionaux souligne l’importance d’ajuster les stratégies de construction durable aux spécificités locales, tout en préservant une dynamique globale forte.

Une définition encore largement associée à l’environnement, mais la résilience gagne du terrain, tandis que le bien-être reste au second plan

Si les parties prenantes déclarent mieux maîtriser le concept, elles continuent à associer la construction durable avant tout à des enjeux environnementaux. L’efficacité énergétique des bâtiments (35%) et l’utilisation de matériaux écoresponsables (31%) restent les principaux critères de définition du concept. 

La résilience face aux aléas climatiques s’impose comme un enjeu de plus en plus pris en compte. Le sujet affiche la plus forte progression depuis l’édition précédente à 21% (+8 points par rapport à 2024). Son importance varie selon les régions, arrivant en tête des préoccupations en Afrique (35%) et en Asie-Pacifique (32%), régions particulièrement exposées.

La dimension « humaine » de la construction durable peine toujours à s’imposer et reste reléguée au second plan. Seuls 15% des parties prenantes et 15% des citoyens associent la construction durable à une amélioration du bien-être des occupants, alors que cet aspect pourrait jouer un rôle clé dans son acceptation et son déploiement.

Une sensibilisation des parties prenantes encore insuffisamment convertie en engagements concrets

Si les parties prenantes déclarent bien connaitre la construction durable, seuls 28% se disent tout à fait informés sur le sujet et 35% des professionnels ont suivi une formation dédiée. Cette maîtrise encore partielle du sujet peut expliquer une certaine limite à des engagements concrets.

  • 78% des étudiants jugent la formation en construction durable différenciante pour l’emploi, mais seuls 40% refuseraient une offre d’une entreprise non engagée.
  • 67% des professionnels déclarent évaluer l’empreinte carbone de leurs projets, mais seuls 30% le font de manière systématique.
  • 51% des élus annoncent vouloir exclure des projets non engagés sur la construction durable des marchés publics, mais seuls 37% ont réellement franchi le pas, un résultat dont la hausse de 26 points par rapport au baromètre 2024 constitue cependant un signal encourageant.
  • 51% des associations envisagent d’appeler au boycott d’entreprises jugées insuffisamment investies, mais seulement 24% sont effectivement passées à l’action.

L’enjeu pour tous les acteurs de la chaîne de valeur est donc de transformer cette prise de conscience collective en actions concrètes. Ce défi est une formidable opportunité de mobilisation.

Focus sur la construction durable au Canada

  • Alors que le Canada participe à cette enquête mondiale pour une deuxième année, il semble que les parties prenantes de l'industrie restent engagées en faveur de la construction durable et la considèrent comme une priorité.
  • Mais il est clair qu'il y a un besoin d'une plus grande sensibilisation et éducation au sein de la population canadienne, puisque seulement 22 % ont entendu parler de la construction durable et savent ce que c'est.
  • Les 3 actions principales qui doivent être mises en place pour accélérer le développement de la construction durable :
  • Selon les parties prenantes
    • Sensibiliser toutes les parties prenantes et renforcer leur collaboration (40 %)
    • Former davantage de professionnels (30 %)
    • Rendre les matériaux, produits et solutions durables plus compétitifs (29 %) – ce chiffre était à 39 % en 2024, ce qui témoigne d'une amélioration de la compréhension des coûts des solutions durables.
  • Selon les Canadiens (population générale)
    • Rendre les matériaux, produits et solutions durables plus compétitifs (38 %)
    • Prioriser l'utilisation de biomatériaux par rapport aux matériaux conventionnels (26 %)
    • Sensibiliser le public aux défis de la construction durable (26 %)
    • Rendre la performance des constructions durables plus visible et transparente (26 %)

Au-delà du Baromètre, les travaux de l’Observatoire de la Construction durable 

L’Observatoire de la Construction durable, lancé en 2023, est également structuré autour des Sustainable Construction Talks, – des rencontres à l'international, en marge de grands​ événements multilatéraux, mais aussi au niveau national – et d’un media en ligne Constructing a Sustainable Future, qui publie aujourd’hui sa troisième édition spéciale en format papier et flipbook sur le thème : « Construction durable : Comment continuer d’innover ? ». Cette édition, à travers des regards d’experts et des projets inspirants, explore les leviers nécessaires pour accélérer la transformation du secteur vers une construction plus durable.

À propos de Saint-Gobain

Leader mondial de la construction durable, Saint-Gobain conçoit, produit et distribue des matériaux et services pour les marchés de l’habitat et de l’industrie. Développées dans une dynamique d’innovation permanente, ses solutions intégrées pour la rénovation des bâtiments publics et privés, la construction légère et la décarbonation du monde de la construction et de l’industrie apportent durabilité et performance. Le Groupe, qui fête en 2025 ses 360 ans, est plus que jamais guidé par sa raison d’être « FAIRE DU MONDE UNE MAISON PLUS BELLE ET PLUS DURABLE ».

46,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024
Plus de 161 000 collaborateurs, présence dans 80 pays
Engagé à être zéro émission nette en carbone d’ici 2050

1Pays : Afrique du Sud, Allemagne, Arabie Saoudite, Argentine, Brésil, Canada, Chine, Colombie, Égypte, Émirats Arabes Unis, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Inde, Indonésie, Italie, Maroc, Mexique, Norvège, Pologne, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suisse, Turquie, Vietnam